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Musée du son
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histoire des studios d´enregistrement à montréal
1850-1900
Préhistoire du disque et de l´enregistrement



1900-1920
1920-1940
1940-1960
1960-1980
1980-2005

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Collections de la Phonothèque québécoise

Moments marquants de l´histoire des studios d´enregistrement à Montréal et liens avec l´évolution de l´industrie du disque

1850-1900
Préhistoire du disque et de l´enregistrement

Textes, recherches, numérisation, photographies, édition et entrevues réalisés par Christian Lewis


1850

L’enregistrement sonore n’est pas à l’origine du commerce dans le domaine musical. Depuis que Petrucci a inventé l’imprimerie en 1501, l’acquisition de partitions n’est plus la chasse gardée des élites. La mise en marché des premiers enregistrements sonores sera plutôt conservatrice, s’inspirant de présentations auxquelles la clientèle était habituée, inspirées par les affiches et les pages frontispices des livres et des partitions, le graphisme des journaux et des revues de l’époque (avec la tendance à tout encadrer).


1878

Un premier enregistrement est réalisé au Canada. Le discours de Lord Dufferin, gouverneur général du Canada, est gardé en mémoire sur un cylindre gravé  avec un appareil d´Edison. Un an auparavant, le français Charles Cros conçoit un appareil de reproduction sonore et l´américain Thomas Edison invente et démonstre l’efficacité de son prototype de phonographe.

1887

Emile Berliner, une des personnalités les plus importantes de l´histoire de l´enregistrement sonore au Canada, aux États-Unis et en Europe, obtient un brevet d’invention pour son gramophone. Il invente la même année le disque plat à aiguille (5 pouces de diamètre, entre 70 et 96 tours par minute), d’abord en verre, puis en zinc, et la matrice, en cuivre ou en nickel, pour produire les disques en grande quantité (cette qualité d’ordre industriel, sera déterminante dans la rivalité entre le cylindre et le disque). Il met au point la gravure latérale qu’il perfectionnera. Deux ans plus tard, il commercialise cet appareil de reproduction sonore en Allemagne. Le terme gramophone est d’abord associé aux appareils pouvant lire des disques plats alors que phonographe est associé à ceux pouvant lire des cylindres. Lorsque, 15 ans plus tard,  Edison propose son «Diamond Disc Phonograph» pouvant lire des disques, la distinction entre les deux termes se confond peu à peu pour devenir synonyme.


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Publicité de Victor, début XXe siècle           Publicité de Pratte, 1888
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Publicité de Berliner Gramophone, début XXe siècle

1896

Fondation de la maison Archambault à Montréal. Le fondateur était un professeur de musique, qui importait des partitions. Le besoin de développer l'importation l'a amené à développer un commerce. Plus tard, il importera aussi des pianos, puis des rouleaux pour piano et des disques. Une maison à Sainte-Thérèse fabriquera des pianos pour Archambault. Le magasin Archambault de la rue Berri a été ouvert en 1939 environ (auparavant le commerce était situé au coin de Saint-Denis et Sainte-Catherine).

 

1897

Ouverture à Philadelphie du premier studio d’enregistrement professionnel au monde par les frères Fred et William  Gaisberg, associés d’Emile Berliner. Fred Gaisberg devint un ingénieur du son respecté et innovateur. Les frères Gaisberg constitueront un catalogue fort intéressant (dont Caruso et Menuhin).

 

1898-1899

Francis Barrraud peint la première ébauche d’une toile qui inspirera le logo le plus connu et le plus disputé de l’histoire du disque. The Gramophone Company commandera plus d’une vingtaine de répliques. L’une d’elles se retrouvera à Montréal à la Victor Company d’Emile Berliner. Le célèbre chien Nipper est convoité par plusieurs compagnies et filiales (Gramophone, Victor Talking Machine, RCA, EMI, Pathé, La Voix de son Maître) dans une longue saga juridique. À l’origine, le chien écoutait un phonographe à cylindre, dans l’œuvre de Barraud intitulée La Voix de son Maître. Dès 1900, Berliner fait ajouter le logo HMV avec le chien Nipper sur ses étiquettes pressées à Montréal. Victor l'adopte en 1902. The Gramophone Company Limited en fait sa marque de commerce en 1907.

«Le logo le plus populaire, le plus connu, c’est celui de His Master’s Voice avec le chien devant le gramophone. Quand on y pense, c’est peut-être le plus plate. Ce n’est pas extrêmement original. On a là, plaqué, deux images, le chien et le gramophone. Ils sont illustrés. C’est une illustration, ce n’est pas un logo.»
- Paul Martin, graphiste

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Publicité de Berliner, Canadian Magazine, 1900

1898 à 1908

300 enregistrements canadiens-français sont publiés chez Edison, Columbia, Victor, Imperial et Berliner. Des chanteurs ayant une formation lyrique ou des comédiens populaires (parfois bonimenteurs au cinéma) se partagent le marché. De 1898 à 1960, plus de 10 000 œuvres de plus de 700 artistes canadiens-français seront gravées.

1899

Berliner s’installe à Montréal sur la rue de l’Aqueduc (Lucien L’Allier). Ce n’est qu’en 1910 qu’il y  séjourne dans une résidence secondaire. L’usine au début dispose d’un équipement minimal de quelques presses de disques. Cette entreprise commercialise en 1900 les premiers enregistrements sur disque fabriqués au Canada, dont le diamètre est de 18 cm (7 po).  Les activités de pressage et de distribution étant florissantes, l’usine de Montréal prendra un essor dès 1903, avec l’apparition de la Victor Talking Machine. Victor est fondée en 1901 en association avec Berliner. Victor Talking Machine Company (Victor) est le résultat d’une fusion entre deux entreprises :

  1. le holding Consolidated Talking Machine Company of America, qui s’occupait à la fois des brevets de Berliner et de l’usine de fabrication des produits Berliner;
  2. l’usine d'Eldridge Johnson, Manufacturing Machinist, qui concevait et fournissait différentes pièces maîtresses des appareils phonographiques de Berliner.

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Usine Berliner avant 1912,
Collections de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ), Fonds Conrad Poirier


1899

Casarès peaufine, pour la société Pathé, un procédé de copie des cylindres (pantographe). Désormais les musiciens n’ont pas à enregistrer à plusieurs reprises la même pièce musicale.






Liens vers des
extraits d´entrevues
et images

* Photographies des collections de la Phonothèque québécoise, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, des archives des studios et des archives personnelles des invités

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Partition publiée chez J. Amédé Roy à Montréal, début XXe siècle circa

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Partition de la Bolduc publiée chez Popular Music à Montréal

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Disque Edison, début XXe siècle

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Gramophone, début XXe siècle circa

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Partition publiée chez Archambault, début XXe siècle circa

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Disque Berliner Gram-O-Phone pressé à Montréal, début XXe siècle

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Promotion HMV avec la mascotte Nipper

À propose du logo HMV (17´´) - Paul Martin, (graphiste), enregistré en 2005



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Promotion HMV avec la mascotte Nipper









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Premières installations de Berliner à Montréal, 1899

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Usine DGG de fabrication de disques, 1898

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Usine de fabrication de cylindres, début XXe siècle



* Photographies des collections de la Phonothèque québécoise, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, des archives des studios et des archives personnelles des invités

NDLR : Pour rédiger cette chronologie, l´auteur a puisé dans les propos tenus par les techniciens, ingénieurs du son et réalisateurs qui ont participé gracieusement à l´enquête orale pour la Phonothèque québécoise, ainsi que dans plusieurs ouvrages (voir la bibliographie). La synthèse proposée ici est tributaire de la contribution remarquable de certains auteurs dans ce domaine, dont Nicole Cloutier, Robert Thérien, Alain Gagnon, Réal La Rochelle, Robert Giroux, Martin F. Bryan, Gabriel Labbé, Edward B. Moogk, Paul Théberge, Jean-Jacques Schira, François Tousignant, et Gilles Marchand. Plusieurs de ces auteurs ont collaboré aux activités de recherche de la Phonothèque québécoise dans le passé.



Histoire des studios d´enregistrement à Montréal :




INTRODUCTION



ANECDOTES DES
INGÉNIEURS DU SON

CHRONOLOGIE DÉTAILLÉE
(LIENS ENTRE L'HISTOIRE DES STUDIOS MONTRÉALAIS ET L'HISTOIRE DE L'INDUSTRIE DU DISQUE AU QUÉBEC ET AILLEURS)

SÉANCES D'ENREGISTREMENT
(DESCRIPTIONS ET COMMENTAIRES)

TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT,
TRUCS DU MÉTIER ET ÉQUIPEMENTS


HISTORIQUE DE QUELQUES STUDIOS MONTRÉALAIS REPRÉSENTATIFS

PROCÉDÉ DE
GRAVURE DES DISQUES


REMERCIEMENTS


BIBLIOGRAPHIE ET LIENS
(ANCIENNES ENTREVUES)

INDEX DES
EXTRAITS SONORES
(THÈMES ET INVITÉS)


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Mise à jour le 7 septembre  2006

 

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