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histoire des studios d´enregistrement à montréal
1960-1980
Émergence des studios indépendants

Liens vers les textes, entrevues et illustrations pour chaque période

(cliquez sur les dates)



1850-1900
1900-1920
1920-1940
1940-1960
1980-2005

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Studio à Radio-Canada

Moments marquants de l´histoire des studios d´enregistrement à Montréal et liens avec l´évolution de l´industrie du disque

1960-1980
Émergence des studios indépendants

Textes, recherches, numérisation, photographies, édition et entrevues réalisés par Christian Lewis


1960 à 1970

Lors de cette décade, Trans-Canada construira un studio près de l´autoroute trans-canadienne, consacré à l´enregistrement de la musique populaire. L´arrangeur Pierre Nolès fera un excellent travail pour cette compagnie.

Au début des années 1960, David P. Leonard, directeur de l'Institut Trebas, ouvre un petit studio (Leonard studio), avec un magnétophone Ampex acheté à New York, offrant aux musiciens une alternative moins coûteuse, avec un équipement moins professionnel que les grands studios. Il a aussi fondé l´étiquette Monticana, tout en enregistrant parfois pour London, RCA et Columbia, des productions de moindre envergure d´une facture plus risquée. Avec l´exemple de la compagnie Sun, les multinationales s´aperçoivent qu´il est parfois rentable d´enregistrer à l´extérieur de leurs grands studios. David P. Leonard a travaillé  à New York dans un des premiers studios où l´enregistrement multipiste est utilisé de façon professionnelle (magnétophone de trois ou quatre pistes). Il sera le premier à importer cette technologie au Canada. Les studios indépendants émergent pour répondre à une approche plus personnalisée et innovatrice.

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David P. Leonard à l'avant-plan et Nelson Vipond au studio du collège Trebas, 2006

L´avènement du multipiste s´accélère à partir du milieu des années 1960, avec l´arrivée du magnétophone Ampex 440 quatre pistes. Avant l´arrivée d´André Perry, RCA détient toujours l´avance, disposant d´un magnétophone huit pistes.

À cette époque, les petits studios doivent créer leurs outils, telle une chambre d´écho dans une salle de bain. Les grands studios tels que Marko, Stereo Sound et RCA possèdent des chambres d´écho naturelles et des graveurs onéreux. Les petits studios doivent accomplir la postproduction chez ces grands joueurs ou chez Sound Scription Service.

Gatien Roy, du studio Stereo Sound situé dans le quartier Côte-des-Neiges au pied de la montagne, a fait beaucoup d´enregistrements d´artistes populaires dans ces années. Un trou dans le mur faisait office d´isoloir pour la batterie. Quelques ingénieurs du son montréalais se font remarquer dont Harvey Robitaille, Gilles Poirier, Guy Charbonneau, Ted Healy, Michel Éthier, Pierre Tessier et Marcel Gouin. Harvey Robitaille est reconnu en tant que technicien de son en spectacle. Il est habile à enregistrer les instruments acoustiques et les voix, ce qui lui a valu de travailler pour le Montreal Jubilation Choir et la première aventure de Starmania. Guy Charbonneau et Marcel Gouin sont reconnus pour leur minutie, préoccupés par la qualité, la mise au point et l´amélioration des équipements. Tous les deux ont mis sur pied des studios mobiles pour capter des concerts, l´un aux États-Unis, le deuxième au Spectrum de Montréal. Éthier a été le premier québécois à recevoir un Juno. Il a travaillé chez RCA, chez Perry et chez Tempo, développant une réputation de rapidité et d´efficacité. Pierre Tessier a œuvré chez Stereo Sound et a fondé le studio Saint-Charles.

Les studios indépendants profitent de la concurrence entre RCA et London pour la gravure et le matriçage (mastering) des disques. En 1965, on gravait en mono pour les 45 tours, et parfois en stéréo pour les 33 tours. Au Québec, la tendance dans la réalisation de disques est d´imiter les productions américaines. Par manque de connaissances et d´outils, on laisse passer des sibilances et des petites distorsions dans les hautes fréquences ainsi que des effets de basses fréquences qui sont difficiles à graver. Pendant la décennie suivante, la situation se redresse rapidement. La qualité des techniciens et des équipements n´a alors souvent rien à envier aux productions étrangère.


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Usine de pressage London en 1966

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Équipement utilisé à l'usine de pressage London en 1982
Archives personells d'Émile Lépine


Pendant ces années, Harry Bragg dirige le studio RCA, très performant techniquement parlant mais avec une atmosphère un peu froide. Le studio dispose d´un magnétophone huit pistes.

Quelques salles de concert disposent d´une console et d´équipements d´enregistrement installés en permanence, dont la salle Claude Champagne et la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à partir du milieu des années 1960.

Les secteurs français de l’Office national du film et de Radio-Canada se développent. Les studios institutionnels prennent leur envol. Une certaine tradition britannique, amenée par le fondateur John Grierson, est présente dans les premières années de l´ONF, notamment dans les secteurs techniques. Le studio 2 de l´ONF est construit en 1957 sur un plancher flottant, pour une insonorisation complète. Michel Descombes, ingénieur du son devenu mixeur formé chez RCA, a longtemps œuvré au studio, ainsi que Louis Hone. Le secteur français de l’ONF a eu une approche du son davantage orientée vers l´authenticité plutôt que vers la recherche d´effets. Le cinéaste et ingénieur du son Marcel Carrière a largement contribué à développer la conception sonore du cinéma direct.

Moments magiques de certains enregistrements sur le terrain de bandes sonores (1´30´´)
– Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006

Déroulement d´une session d´enregistrement avec orchestre au studio de l´ONF et synchronisation avec le film (42´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006





Depuis les années 1960, le secteur français de Radio-Canada développe un service d´enregistrement sonore avec des installations et des équipements plus professionnels. Avant ces années, les enregistrements étaient faits davantage dans un esprit de reportage.  Les premiers disques de Radio-Canada International  sont enregistrés à Toronto. Toutefois, Radio-Canada a beaucoup appuyé les réalisations de Select.

Avant les années 1970, des studios plus modestes ont été aménagés pour la musique, mais davantage dans un but de diffusion pour la radio (
sur le boulevard René-Lévesque, près de  l´hôtel Sheraton), et la télévision (à la Cité du Havre). Le réalisateur André Clerk a contribué à former plusieurs preneurs de son à Radio-Canada, dont Jean-Pierre Loiselle. Une expertise en enregistrement en direct sur les lieux des concerts et en studio s´est développée.

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Studio de concert de Radio-Canada en 1976


Un des pionniers de l'enregistrement de la musique classique au Québec est sans aucun doute Gilles Poirier, qui a travaillé à Radio-Canada et a monté un catalogue inédit à partir de 1978 (Société Nouvelle d'Enregistrement). Il a enseigné la prise de son au collège du Vieux-Montréal dès la naissance des cégeps vers 1968. Les étudiants avaient accès aux équipements et studios de Radio-Canada à la Cité du Havre, dont un magnétophone huit pistes. Le studio 12 original a été construit en 1973 en même temps que la tour de Radio-Canada à l´est du centre-ville de Montréal.



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Studio 12 de Radio-Canada, 2006




L'étiquette Select a été lancée à la fin des années 1960. De la musique classique légère, des variétés, des arrangements de folklore et du répertoire lyrique ont été proposés au public. Le chanteur ténor Jean-Paul Jeannotte et le chanteur baryton et arrangeur Lionel Daunais ont publié chez Select. Radio-Canada a beaucoup appuyé les réalisations de Select. Select, dans son volet de production, s'est spécialisé en musique populaire francophone, dont les quatre premiers disques de Jean-Pierre Ferland.


Les compagnies internationales ont leurs antennes aux États-Unis et en France. Les deux plus importantes dans les années 1960, sont London et Polydor. RCA, Columbia, Pathé, MCA puis Warner font aussi partie du peloton de tête. Il y a beaucoup plus de distributeurs indépendants. London et Polygram fusionnent pour être ensuite acheté par Universal, RCA est acquis par BMG, Columbia par Sony. Le marché est nettement plus concentré maintenant. Les multinationales se sont concentrées sur les artistes les plus vendeurs, laissant aux indépendants le soin de prendre plus de risques en produisant des artistes moins connus. Au Québec, la résistance des indépendants a été forte. Select et Trans-Canada (tous les deux appartenant maintenant à Québécor) ont dominé le marché local. L'apport des distributeurs québécois a été déterminant pour l'essor des productions québécoises. RCA, anciennement, et Columbia (Vigneault, Léveillé, Leyrac) ont davantage développé des artistes d'ici que les autres multinationales.



1961

Au Québec, on retrouve des appareils pour lire des disques dans  44% des logis.

 

Télé-Métropole, la chaîne privée de télévision à Montréal, fait ses débuts. L´émission Jeunesse d’aujourd´hui connaît un succès phénoménal, encourageant les artistes locaux à livrer des adaptations québécoises des succès américains du jour. L’industrie du disque au Québec connaît une nouvelle onde de choc. Après la vogue des chanteurs de charme de 1957 à 1964 avec Pierre Lalonde et Michel Louvain, celle du yé-yé à partir de 1964 avec les Baronnets et les Classels attirera certaines multinationales qui ne resteront que pour récolter les profits jusqu´à la fin des années 1960.

 


1963

Introduction progressive de la cassette par la compagnie Philips. Decca dès 1966 utilisera le système de réduction de bruit Dolby pour la cassette (inventé par Raymond M. Dolby), permettant d’augmenter la dynamique de 10 décibels supplémentaires et d’améliorer l’enregistrement multipiste. Toutefois le piratage que permet ce nouveau support finira par ébranler l’industrie du disque.
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Équipement Dolby conservé au studio 270

1964 à 1980

Le nombre de disques vendus au Canada connaît une croissance constante, passant de 28.9 millions à 84.5 millions d’unités.

 

1964

Michel Descombes travaille pour la compagnie RCA de Montréal de 1964 à 1967. Il commence à faire du matriçage (mastering ) au studio situé sur la rue Guy de Montréal, puis devient assistant-technicien de studio où il prépare les sessions d'enregistrement. Dès 1965, il travaille, avec son collègue Bernard Tremblay, à la prise de son et au mixage de nombreux artistes de la période yé-yé (Pierre Lalonde, Joël Denis, les Classels, les Baronets, Tony Roman). Il deviendra un des mixeurs de films parmi les plus respectés à l´ONF, avec Jean-Pierre Joutel. En 1965, on travaille encore en monophonie, sans technique multipiste et système de réduction de bruit. On se sert d'égalisateurs, de compresseurs et de chambres d'écho pour accentuer ou créer de l'effet sonore. Durant ces années, les transformations technologiques majeures proviennent de Toronto et surtout de New York. Montréal faisait alors figure de parent pauvre, héritant de la technologie déjà utilisée auparavant.

À propos de la technologie du matriçage (mastering ), M. Descombes décrit celle-ci comme un «gramophone à l'envers». C'est-à-dire qu'on envoie le son dans le disque par un burin qui vibrait dans le sillon en fonction de l'amplitude. Travail très précis, il faut être très vigilant lors de variations brusques de fréquences. Il faut un produit parfait, car la matrice sert à la multiplication à grande échelle.

 

1964

Sortie du film Le chat dans le sac du cinéaste québécois Gilles Groulx. Il fut accueilli par Rudy van Gelder dans ses studios du New Jersey, afin que John Coltrane lui enregistre pour sa bande sonore une version inédite de Naima.

 

1967

Au Québec, le succès de Robert Charlebois ouvre la voie dans les années 1970 à une musique populaire issue de la contre-culture et à l´élaboration d’albums 33 tours et 1/3 plus sophistiqués dont ceux de Jean-Pierre Ferland, Diane Dufresne, Jacques Michel, Les Séguin, Octobre, Harmonium, Offenbach, Beau Dommage… Les premiers modules à effets disponibles pour les guitares sont les pédales fuzz de la compagnie Maestro et les pédales wah-wah de la compagnie Vox.

 

1967

L´exposition universelle Terre des hommes suscite plusieurs projets originaux mettant aux défis les ingénieurs du son. Le projet Labyrinthes du pavillon de l´Office national du film (ONF) propose des conceptions acoustiques innovatrices. Une certaine ambiophonie à l´origine du procédé IMAX, avec une projection sur des écrans atypiques, est réalisée à partir d´un mixage stéréophonique. Il était encore courant de mixer en mono à l´époque. L´enregistrement multipiste est arrivé dès les années 1950 dans le monde du cinéma, à Montréal et ailleurs. On utilise déjà huit à dix  pistes en 1968. Des moteurs spéciaux envoyaient des impulsions au système de synchronisation reliant les défileurs de bandes, le projecteur, les magnétophones et l´équipement de montage. Les musiciens n´utilisaient pas ce système car il y avait des problèmes de phase dus à une résolution insuffisante. Des musiciens invités ou en résidence à l´ONF ont beaucoup expérimenté, notamment Alain Clavier et Yves Daoust de l´atelier de création sonore, et les doyens Maurice Blackburn, Eldon Rathburn et Normand Roger.


Expérience d´enregistrement ambiophonique pour l´Expo 67 (2´08´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006

Configuration limitée des consoles analogiques à l´ONF à la fin des années 1960 (1´41´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006


1999-0057-0022b.jpgDisque du compositeur en résidence à l'ONF, Maurice Blackburn


1967

Bernard Tremblay de RCA a reçu une formation de la compagnie Philips aux Pays Bas, quand cette dernière a développé la cassette audio cette année-là. Il a fait l'installation technique pour fabriquer le ruban maître des cassettes préenregistrées. La vitesse de copie atteint un facteur de 32 fois le temps réel. Durant un an et demi, il  a aussi préparé l'ouverture du studio de la multinationale sur la Gauchetière en 1967, avec des concepteurs audiovisuels de RCA.


1968

Quelques cours d´enregistrement sonore pour le studio, le reportage et le cinéma voient le jour au collège du Vieux-Montréal. Gilles Poirier, pionnier de l'enregistrement de type acoustique, y enseigne la prise de son. Le cours se donne dans le cadre d´un programme visant à former des techniciens en audiovisuel. Les étudiants avaient accès aux équipements et studios de Radio-Canada à la Cité du Havre, dont un magnétophone huit pistes. À la même époque, certains collèges privés donnent une formation technique en électronique, dont l´Institut Teccart.




1970 à 1980

L´industrie locale se rebâtit doucement avec l´arrivée d´une nouvelle génération de musiciens développés par des compagnies indépendantes. Les multinationales récupèrent de nouveau les contrats les plus payants pour se retirer quand la manne s´essouffle vers 1980. Les gens du milieu, voyant que tout est à recommencer à chaque fin de cycle, s´organisent, créent en 1978 l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) pour défendre leurs intérêts et développer l'industrie de la musique au Québec. En complément, le Programme d'aide au développement de l'enregistrement sonore (PADES) mis sur pied en 1986 et l´organisme MUSICACTION, fondé en 1985, soutiennent la production et la commercialisation des disques. Durant ces années, le réseau de distribution Select se consolide afin de mieux répondre au nouvel essor de l´industrie québécoise du disque.

Les studios indépendants deviennent de plus en plus professionnels et compétitifs. L´acousticien Serge Melançon, qui a travaillé au Lincoln Center, a conçu le studio Saint-Charles, en banlieue de Montréal (Longueuil). Fondé par le preneur de son Pierre Tessier, ce studio jouit d´un bon équipement et d´une bonne acoustique naturelle. Plusieurs enregistrements de l´âge d´or de la chanson québécoise ont été enregistrés à ce grand studio qui peut accueillir plus de 40 musiciens. Plusieurs expérimentations ont également été menées à cet endroit.

Le studio Listen Audio à la place Youville dans le Vieux-Montréal a aussi bénéficié d´un excellent technicien mais d´une acoustique ordinaire. Il a été fondé par l´arrangeur Leon Aronson et le comédien Buddy J. Plusieurs publicités pour le marché anglophone montréalais sont enregistrées à cet endroit.

Le chanteur populaire Tony Roman se lance dans l´aventure, ouvrant un studio dans le sous-sol d´une église dans le sud-est de Montréal. La salle d´enregistrement est carrée avec une acoustique quelconque. L´atmosphère est bonne et le tarif est économique, permettant l´expérimentation avec des équipements de qualité variable, dont un magnétophone huit pistes avec lequel on peut enregistrer quatre pistes à la fois et une petite console rafistolée. Les consoles à l´époque sont montées par de véritables ingénieurs, avec des configurations et un son particulier à chaque studio, contrairement à aujourd´hui où les équipements sont plus uniformisés. Tony Roman a été réalisateur pour Nanette Workman.

Au début des années 1970, André Perry, délaissant son sous-sol de banlieue à Brossard, s´installe aussi dans une église près du carré Amherst, pour ouvrir Son Québec. En 1970, dans son studio de banlieue, il dispose déjà d´un magnétophone 16 pistes  pour enregistrer le groupe canadien The Bells. Il a travaillé brièvement pour RCA en début de carrière. Son approche est plus systématique que celle de Roman, privilégiant une console de grande qualité. Lui-même batteur, il comprend bien les besoins des musiciens. Homme d´affaires avisé, persuasif et animé, brillant gestionnaire et visionnaire, il a réussi à bâtir un petit empire, grâce à la publicité et à la notoriété que lui apporte l´enregistrement qu´il fait avec John Lennon, lors du bed-in avec Yoko Ono en 1969 à Montréal. Habitant au-dessus de son studio, il voit à tout. Omniprésent dans toutes les étapes de production, il engage les meilleurs techniciens, assurant un contrôle serré de la qualité. Il a établi des normes de niveau international, ce qui a inspiré les grands studios montréalais, dont Tempo, Piccolo, Marko, Victor et plusieurs autres. En quelques années d´opération, il a acquis des équipements de studio qui non seulement rivalisent avec ceux utilisés chez la multinationale RCA, mais devancent tous les compétiteurs. C´est le premier studio au monde à disposer, à partir de 1972, de deux magnétophones 16 pistes synchronisés à partir d´un contrôleur. Deux pistes étant réservées à la synchronisation, les musiciens disposent ainsi de 30 pistes.


Onyx Films ouvre un grand studio dédié à la publicité et au cinéma. Sonolab dispose aussi de ces installations.


Quelques ingénieurs du son montréalais se font remarquer dont Michel Lachance, Ian Terry, Paul Pagé, Glenn Robinson, Yves Savoie, Michel Léveillé, Daniel Aumais, André Perry, Richard Grégoire, Denis Savage, Jo Petrella, Toby Gendron, Roger Guérin, Paul Northfield, Pierre Messier, Quentin Meek, Guy Hébert et Marcel Gouin.



Michel Lachance est un des premiers preneurs de son engagé par André Perry dans son premier studio. Il a aussi travaillé chez Stereo Sound. Doté d´une grande sensibilité musicale, il est devenu chef ingénieur pour le studio Tempo, puis réalisateur. Il a concocté pendant plus d´un an l´un des albums les plus peaufinés de l´histoire du disque au Québec, l´Heptade d´Harmonium, fait avec un studio mobile dans une maison en Estrie spécialement aménagée pour cet enregistrement. Inspiré par les arrangements de grande qualité de Neil Chotem, Serge Locat a apporté des textures intéressantes à l´aide de claviers et de synthétiseurs à la fine pointe de cette période dont un Mellotron
(ancêtre de l´échantillonneur utilisant des sons générés par des boucles de bandes magnétiques où des instruments acoustiques sont enregistrés).

Ian Terry a été engagé par André Perry pour transférer ses équipements de Brossard à l´église. Par la suite, il a été assistant de Michel Lachance au même studio. Il s´est joint à l´équipe de Tempo, un an après l´ouverture de ce studio, puis devient responsable technique en 1976. Ian Terry a enregistré et réalisé plusieurs albums de musiciens d´ici. Entre 1985 et 2000, il s´est consacré au jazz, enregistrant 135 disques pour l´étiquette Justin Time, aux studios Tempo, Victor, ainsi qu´aux États-Unis. Les réalisateurs de renom ont l´habitude de travailler dans plusieurs studios, le choix se faisant selon le type de projet et le budget. D´origine britannique, Paul Northfield a travaillé pour André Perry à Brossard et à l´église.

 

1970

Parution de l´album Jaune de Jean-Pierre Ferland, sur étiquette Barclay. Ce disque a marqué un tournant dans l’histoire de la chanson au Québec, par la qualité des arrangements et de la production artistique. Galvanisé par les Beatles et Robert Charlebois, le chansonnier s´entoure du musicien Michel Robidoux et du réalisateur André Perry pour concocter un album-concept. Premier disque au Québec à avoir été fait avec un magnétophone 16 pistes, il a été réalisé en huit ou neuf mois. Auparavant, la réalisation d'un disque au Québec s'effectuait en quelques heures, ou au plus, quelques jours. On enregistre habituellement deux 45 tours. S´il y a de bonnes ventes, on fait six autres chansons pour un album.

Jaune, Fu Man Chu de Robert Charlebois et SOS de Jacques Michel, réalisé par Richard Grégoire qui vient de terminer une formation en électroacoustique en France, marqueront le début de la décade en terme de créativité et de qualité de l´enregistrement. Grégoire se spécialisera en musique de film et en arrangements, excellant dans l´écriture pour cordes. Le réalisateur René Letarte, anciennement des Bel Canto, apportera aussi un vent de fraîcheur au premier enregistrement des Séguin.

 

1972

Le studio Tempo ouvre ses portes sur McGill College, au centre-ville. Trois magnétophones sont fonctionnels : un quatre pistes, un huit pistes et un 16 pistes. Copie exacte du studio Record Plant à New York, les plans ont été achetés de Tom Headly, concepteur et acousticien pour les studios Westlake. Ce nouvel établissement jouit d´une acoustique bien pensée et d´équipements normalisés (console préfabriquée) ayant fait leur preuve ailleurs dans le monde. Ce qui est perdu en originalité, y est gagné en fiabilité et en flexibilité, un projet pouvant être enregistré à plusieurs endroits ayant le même design sonore. Tom Headly a aussi conçu le studio CINAR sur la rue Saint-André à Montréal, près de Sainte-Catherine. Ce modèle de studio à l´avant-garde pour l´époque, avec son acoustique appréciée en musique populaire, a été adopté par les trois fondateurs, François Cousineau, Bernard Scott et Yves Lapierre. Le studio d'André Perry sur Amherst ne disposait pas d´une acoustique aussi soignée, ce qu´il corrigera à Morin Heights. Tous ces musiciens ont amené avec eux une clientèle dès le début des opérations. Michel Éthier, Michel Lachance, et Ian Terry, les trois premiers chefs ingénieurs du son, s´ajoutent à l´équipe. Plusieurs techniciens ont débuté comme assistants chez Tempo, dont Billy Szawlowski et Pierre Pagé, devenu un preneur de son renommé et un réalisateur de plusieurs albums de vedettes au Québec. Billy Szawlowski, excellent guitariste, a succédé à Ian Terry comme réalisateur d´April Wine et de Mahoganny Rush. Le studio Tempo acquiert un 24 pistes assez tôt dans son histoire, qui durera trente ans.

 

1972

Sortie du premier film en stéréophonie au Québec : L'Infonie inachevée... réalisé par Roger Frappier avec l´aide de six magnétophones Nagra. L´un de ces appareils est opéré par Claude Beaugrand, preneur de son, qui a notamment travaillé en 1989 avec René Lussier pour l´ambitieux projet Le Trésor de la langue (collecte sonore de témoignages dans un contexte de création en musique actuelle). C´est un des rares disques mis en marché au Québec mettant à l´avant-plan le travail du preneur de son.

 

1973

Le studio 12 original est construit en même temps que la tour de Radio-Canada à l´est du centre-ville de Montréal. En 1997, le studio a été fermé pendant 18 mois pour des rénovations majeures. Avant les rénovations du studio 12, un autre studio, le studio 13, a servi à l´enregistrement de la musique populaire qui requiert une acoustique neutre. Ce grand studio a bénéficié d´un investissement de 2.5 millions de dollars. Il est doté d´une acoustique avec des panneaux à positions variables (modifiant la réverbération de 0.5  à 1.7 seconde) et de murs irréguliers éliminant les foyers de réflexions des hautes fréquences.

Le nouveau studio 12 a gagné en polyvalence, permettant d´enregistrer aussi bien un soliste qu´un orchestre symphonique. La console analogique et partiellement numérique de ce studio est une Amek 9098 dessinée par Rupert Neve. Radio-Canada dispose d´un choix impressionnant de microphones acquis au fil des ans, dont certains microphones à ruban des années 1950, particulièrement rares.



1973

14,5 millions de disques et cassettes ont été vendus au Québec en 1973 (2,4 per capita).




1974

Le studio d'André Perry, déménage à Morin Heights. Ce perfectionniste décide de s’installer en région rurale afin de minimiser les coûts d’insonorisation, préférant plutôt investir dans l´équipement et dans la qualité acoustique de la salle d´enregistrement. La première console est une Trident. Ensuite, Perry acquiert une console Solid State Logic (SSL) de grande valeur, la première au Canada et possiblement en Amérique du Nord. L´Office national du film à Montréal en possède une. Son service à la clientèle, son sens des affaires et de la persuasion, et sa propension à prévenir les problèmes techniques grâce à un entretien méthodique des équipements, lui permettent d´attirer les plus grands noms de la musique populaire anglo-saxonne.





1975

Création du studio Piccolo qui comme plusieurs indépendants, commence avec un magnétophone quatre pistes, puis acquiert des équipements de plus en plus professionnels. L´enregistrement 24 pistes est répandu dans les grands studios. Il en coûte entre 45,000$ et 70,000$ à l´époque pour acquérir ce magnétophone qui deviendra accessible aux petits studios plus tard. De nouvelles compagnies offrent des consoles et magnétophones à prix plus accessibles, permettant l´émergence de studios indépendants. L´investissement est encore élevé, soit quelques centaines de milliers de dollars. Le tarif demandé aux musiciens est évalué en conséquence, oscillant entre 100 et 250$ de l´heure. Les meilleurs studios se développeront pour enfin se convertir à la technologie numérique et atteindre parfois des offres de services de niveau international. Les plus grands studios offrent des salles avec une acoustique de grande qualité.


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Studio Piccolo, années 2000

Un autre des bons studios de l´époque, le studio 6, dispose d´une console Neve. Dès 1970, ce lieu offre à sa clientèle un magnétophone huit pistes. Quelques bons techniciens ont fait leur classe à cet endroit, dont Ian Terry et Nelson Vipond. Fondé par l´américain Chuck Grey, le studio a élu domicile au 1180 rue Saint-Antoine et au coin de McGill College et Sainte-Catherine. Proposant d´abord à la fin des années 1960 un équipement peu sophistiqué, le propriétaire a investi pour acquérir une bonne console et un magnétophone 16 pistes. C´était un excellent technicien mais avec un intérêt moins prononcé pour la réalisation musicale. Il s´est spécialisé en dessin technique d´équipement de studio et travaille maintenant pour le studio mobile de Guy Charbonneau à Los Angeles. Quentin Meek, son partenaire, possède des qualités de technicien et de réalisateur. Les Séguin, Gilles Valiquette, Jacques Michel, Octobre et Harmonium profiteront de son savoir-faire. Valiquette notamment prend un soin particulier à faire sonner ses enregistrements avec la même énergie rock que les productions anglo-saxonnes. Des essais de compressions et de relations des plans sonores sont faits en studio pour simuler les paramètres de diffusion de stations radiophoniques rock tel que CHOM. Des tests d´écoute sur des systèmes de son domestiques sont effectués pour optimiser le mixage des albums, à partir d´acétates gravés en milieu de parcours. L´album n´est plus pensé en fonction d´une compilation de succès, mais selon des concepts sonores, artistiques et graphiques qui font un tout. C´est l´âge d´or du 33 tours.

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Magnétophone conservé au studio 270




1975

London investit dans une seconde usine sur Côte-de-Liesse, offrant notamment des services de transpositions de bandes afin de répondre à la demande des cassettes. La concurrence est désormais pan-canadienne : RCA à Montréal, Compo acquis par MCA déménagé à Cornwall (anciennement à Lachine), Columbia-CBS, Capitol-EMI et Cinram à Toronto. La vente de London à Polygram au début des années 1980, marque la fin de ses activités à Montréal.

 


1976

Devant des rumeurs d´expropriation, le studio Tempo déménage à Pointe Saint-Charles, dans un ancien cinéma. La console Neve est remplacée par une console britannique faite sur mesure. Ian Terry devient l'ingénieur du son en chef et participe à la configuration du studio et de la console.

 

1976

La recherche de l'autonomie entre la caméra et le magnétophone pour la réalisation des films exigée par le cinéma direct à l´Office national du film du Canada a amené l'invention d´un prototype du time code par l´équipe technique de l'ONF. Ce procédé de synchronisation du son à l´image, fort utile dans les studios de postsynchronisation, a été utilisé pour le tournage du film officiel des jeux olympiques de Montréal.

 


1979

Les musiques populaires (rock, western, alternative, chanson) représentent 64% des disques achetés au Québec. Les industries de la radio et du disque suivent de plus en plus une logique de marché. Il n’y a plus de place pour les émissions à contenu, remplacées par les palmarès (format « top 40 »).

 

1979

Fondation de l´Institut Trebas. Dans les années 1980, des collèges techniques consacrés à l´enseignement des métiers reliés à l´enregistrement sonore, tels que Trebas  et MusiTechnic apparaissent à Montréal. D´autres cégeps emboîteront le pas. Le premier programme de maîtrise en enregistrement sonore au Canada est créé à l'Université McGill. La compagnie réputée de microphone Bruël & Koer (acquise par Danish Pro Audio) a acheté un principe développé à l'Université McGill de réflecteurs en forme de balle mis au bout des microphones qui, selon le diamètre, accentue une bande de fréquences donnée. La formation à cette université met l´accent sur l´expérimentation, la formation auditive (dont un cours de solfège des timbres conçu par René Quesnel) et les connaissances techniques. Les studios des facultés de musique ne servent pas qu´à enregistrer les musiciens en jazz et en musique classique. Certains groupes de la musique alternative montréalaise font des enregistrements dans les périodes non utilisées, ce qui permet à l´équipe technique et aux musiciens d´expérimenter à peu de frais le travail en studio. Johanne Goyette, responsable de la maison de musique classique ATMA, a eu sa formation en prise de son à l'Université McGill. Brad Michael fut son mentor. La prise de son acoustique demande intuition, sens analytique, oreille artistique, dosage entre le son direct (intelligibilité) et le son réverbérant (ambiance) et concentration. Ce type de prise est privilégié non seulement en musique classique mais aussi parfois en jazz, folk et chanson intimiste.

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Studio du collège Trebas, 2006

 

1979

Gilles Valiquette, avec l´aide du technicien Quentin Meek du studio 6, innove en concert et en studio, en utilisant des technologies de l´époque lui permettant d´être un homme-orchestre : pédaliers, rythmes gravés sur de petits microprocesseurs trafiqués, guitare acoustique reliée à des synthétiseurs. Ces expériences amèneront Valiquette à devenir commerçant et consultant en informatique musicale, puis à concevoir un programme de formation dans le domaine, embryon du collège MusiTechnic. Plus tard, la technologie MIDI, les séquenceurs, les échantillonneurs et les beat box seront monnaie courante dans les enregistrements sonores, les musiques de film, et même en concert. Le nombre des musiciens de studio a connu une baisse significative.

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Studio et laboratoire du collège MusiTechnic, 2006


Liens vers des
extraits d´entrevues
et images

* Photographies des collections de la Phonothèque québécoise, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, des archives des studios et des archives personnelles des invités








Historique du studio Leonard et renouveau des productions anglophones au Québec (1´15´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006

Tentative de rivaliser avec les prises de son de New York (1´41´´) –Michel Decombes, enregistré en 1993

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Studio de David P. Leonard, 1963


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Magnétophone dans les années 1960

Chronologie de l´arrivée des magnétophones multipistes à Montréal (1´04´´) – Ian Terry, enregistré en 2006
Historique des magnétophones multipistes abordables pour les studios indépendants (1´53´´) – Robert Langlois, enregistré en 2006

Chambre d´écho chez RCA en 1965 (28´´) – Michel Descombes, enregistré en 1993

Ambiance de travail et équipement au studio Stereo Sound (45´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006

Évolution des compétences et des équipements à Montréal à partir des années 1960 (1´51´´) – Émile Lépine, enregistré en 2006



Relations entre les graveurs des concurrents RCA et London (2)
(31´´) – Émile Lépine, enregistré en 2006

Attrait des studios indépendants à cause de la sclérose des grands studios tel RCA (1´31´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006
Acoustique des salles à Montréal et esthétique de la prise de son radiophonique (1´33´´) –Alain Chénier, enregistré en 2006

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Usine de pressage London en 1966

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Équipement utilisé par Émile Lépine à l'usine de pressage London en 1982
Archives personells d'Émile Lépine










Description du studio 2 à l´ONF (1´04´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006

Conception d´un studio flottant à l´ONF (45´´) – Jackie Newell et Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006
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Studio 2 de l' ONF


 
Modification des studios à Radio-Canada et intégration d´une acoustique variable
(1´15´´) – Alain Chénier, enregistré en 2006 


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Régie d'un studio de Radio-Canada, 1976











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Laboratoire d'effets sonores de Radio-Canada en 1976










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Console Amek à Radio-Canada, 2006

Description de la console Amek à Radio-Canada (1´12´´) – Jean-Pierre Loiselle, enregistré en 2006





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Gilles Poirier, à gauche, pionnier de l'enregistrement en musique classique au Québec


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Studio 12 de Radio-Canada, 2006




























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Pochette d'un disque de Fernand Gignac
 


Usine Polygram à Montréal pour la production de bandes maîtresses de cassette (45´´) Bernard Tremblay, enregistré en 1993


 



















Trucs rudimentaires pour simuler la réverbération et le délai en 1965
(38´´) – Michel Descombes, enregistré en 1993 

Son métallique des plaques de réverbération (25´´) – Michel Descombes, enregistré en 1993

Description des plaques de réverbération (33´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006

Première expérience en studio et description des plaques de réverbération (57´´) – Stéphane Morency, enregistré en 2006 

 


Moyens rudimentaires pour réduire le bruit de fond en 1965 (35´´) – Michel Descombes, enregistré en 1993





Influence du preneur de son en jazz Rudy van Gelder (47´´) – André White, enregistré en 2006



Contexte du travail de studio en 1970 (28´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006
Premiers modules d´effet pour la guitare et arrivée des premiers synthétiseurs abordables (1´34´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006





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Console des années 1960


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Moviola conservé au studio Marko



Technique de mixage du temps des magnétophones à ruban à l´ONF (1´03´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006















Fabrication des bandes maîtresses de cassette et duplication à haute vitesse (1´17´´) Bernard Tremblay, enregistré en 1993

Studio RCA sur La Gauchetière avec un 8 pistes (32´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006

 Nouveau magnétophone 24 pistes au studio RCA sur la rue La Gauchetière (23´´) – Ian Terry, enregistré en 1993











Organisation du milieu du disque au Québec suite aux abandons successifs des multinationales (58´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006









Conception acoustique des studios Saint-Charles et Trebas (55´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006
Expérimentation en enregistrement de la musique populaire notamment au studio Saint-Charles et quelques pionniers (1´56´´) – Jean-Pierre Loiselle, enregistré en 2006






Ambiance décontractée au studio de Tony Roman et carence technique (1´37´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006





Studio de Tony Roman et naissance du studio Son Québec de Perry suite au bed-in de John Lennon (1´37´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006

Début fulgurant d´André Perry et première mondiale (1´20´´) – Ian Terry, enregistré en 2006

Studio d´André Perry à Brossard et description de sa première console (2´12´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006

Détermination de nouveaux standards de qualité à Montréal avec le studio Tempo et celui de Perry (1´02´´) – Ian Terry, enregistré en 2006


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Studio au carré Amherst d'André Perry, 1972


Comparaison entre les méthodes d´enregistrement du son dans les films au Québec et ailleurs (52´´) – Martin Cazes, enregistré en 2006

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Denis Savage du studio Piccolo, années 2000


Synthèse des idées de réalisation pour l´album l´Heptade d´Harmonium
(1´53´´) – Ian Terry, enregistré en 2006

Différence d´ambiance entre les studios Victor et Tempo et fermeture des grands studios à cause du coût de l´immobilier (58´´) – Ian Terry, enregistré en 2006





Recherche de l´énergie brute dans les enregistrements du groupe Offenbach (1´13´´) - Ian Terry, enregistré en 2006

Politique d´archivage et d'entretien des équipements au studio Tempo (1´44´´) – Ian Terry, enregistré en 2006


















Naissance d´un nouveau son lors de l´enregistrement d´un disque des Séguin et avènement du métier de réalisateur au Québec (49´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006







Studio Tempo selon les normes de la compagnies Wetslake (59´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006

Traitement acoustique d´avant-garde au studio Tempo selon les plans du studio Record Plant à NY (1´16´´) – Ian Terry, enregistré en 2006


















Prises de son créatrices en musique actuelle avec René Lussier et Jean Derome (57´´) – Robert Langlois, enregistré en 2006

Projet de micro-montage fou avant l´ère numérique (55´´) –Robert Langlois, enregistré en 2006





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Studio 12 de Radio-Canada, 2006










Acquisition d´une console SSL et vision de Perry au moment de monter son studio à Morin Heights (1´39´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006

Normes de qualité du service et de l'entretien chez Perry (1´26´´) – David P. Leonard, enregistré en 2006

Nouvelle console SSL numérique à l´ONF (54´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006

Console avec près de 200 pistes permettant de rappeler des étapes précédentes à l´ONF (1´27´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006

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Console SSL de l'ONF



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Console du studio Piccolo, années 2000
Historique des équipements au studio Piccolo (1´04´´) – Dominique Messier, enregistré en 2006
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Équipe du studio Piccolo en 1999


Studio six avec un 16 pistes et renommée du technicien Quentin Meek (1´50´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006

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Magnétophone 24 pistes conservé au studio 270

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Magnétophone Studer à Radio-Canada



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Usine de pressage Compo à Cornwall, 1970


 




Fragilité de la synchronisation avant l´ère numérique et utilisation du multipiste dans le monde du cinéma avant les studios de musique
(1´35´´) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006

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Studio 2 de l'ONF, 2006









Développement des prises de son acoustiques avec l´arrivée de microphones précis qui compensent l´excès de basses fréquences des omnidirectionnels (1´25´´) – Jean-Pierre Loiselle, enregistré en 2006

Type de prise de son selon le contexte et appréciation de l´ambiance acoutique naturelle (1´12´´) – Hendrick Hassert, enregistré en 2006

Influence du directeur du programme d´enregistrement sonore à McGill pour l´aspect créatif – (1´10´´) – André White, enregistré en 2006

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Studio du collège Trebas, 2006

 
 


Premier studio avec une intégration systématique de l´informatique à Montréal (1´58´´) - Gilles Valiquette, enregistré en 2006


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MusTc-salle-controle.jpg
Studio et laboratoire du collège MusiTechnic, 2006


* Photographies des collections de la Phonothèque québécoise, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, des archives des studios et des archives personnelles des invités





NDLR : Pour rédiger cette chronologie, l´auteur a puisé dans les propos tenus par les techniciens, ingénieurs du son et réalisateurs qui ont participé gracieusement à l´enquête orale pour la Phonothèque québécoise, ainsi que dans plusieurs ouvrages (voir la bibliographie). La synthèse proposée ici est tributaire de la contribution remarquable de certains auteurs dans ce domaine, dont Nicole Cloutier, Robert Thérien, Alain Gagnon, Réal La Rochelle, Robert Giroux, Martin F. Bryan, Gabriel Labbé, Edward B. Moogk, Paul Théberge, Jean-Jacques Schira, François Tousignant, et Gilles Marchand. Plusieurs de ces auteurs ont collaboré aux activités de recherche de la Phonothèque québécoise dans le passé.


Histoire des studios d´enregistrement à Montréal :





INTRODUCTION



ANECDOTES DES
INGÉNIEURS DU SON

CHRONOLOGIE DÉTAILLÉE
(LIENS ENTRE L'HISTOIRE DES STUDIOS MONTRÉALAIS ET L'HISTOIRE DE L'INDUSTRIE DU DISQUE AU QUÉBEC ET AILLEURS)


SÉANCES D'ENREGISTREMENT
(DESCRIPTIONS ET COMMENTAIRES)


TECHNIQUES D'ENREGISTREMENT,
TRUCS DU MÉTIER ET ÉQUIPEMENTS


HISTORIQUE DE QUELQUES STUDIOS MONTRÉALAIS REPRÉSENTATIFS

PROCÉDÉ DE
GRAVURE DES DISQUES


REMERCIEMENTS


BIBLIOGRAPHIE ET LIENS
(ANCIENNES ENTREVUES)

INDEX DES
EXTRAITS SONORES
(THÈMES ET INVITÉS)


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Lien  vers l'exposition virtuelle :
l’histoire des studios d'enregistrement à Montréal
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Mise à jour le 7 septembre  2006

 

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