Plusieurs professionnels
du son ont accepté de dévoiler ici des incidents
cocasses, des erreurs fatales,
des journées où tout va mal, des événements
stressants, des malentendus, bref
des anecdotes qui pimentent la vie en studio. Voici quelques extraits
sonores
:
Anecdotes (extraits sonores)
Martin
Cazes (technicien, monteur et
directeur du studio Marko)
Alain
Chénier (technicien et preneur de
son au studio 12 de Radio-Canada)
Jean-Pierre
Joutel (preneur de son et
mixeur aux studios de l´Office national du film)
Robert
Langlois (technicien
et preneur de son au studio 270)
David
P.
Leonard (directeur et
fondateur de l´Institut Trebas, technicien et preneur
de son)
Émile
Lépine (graveur et
technicien
responsable du matriçage (mastering) chez London, chez SNB et
chez RSB)
|
Jean-Pierre
Loiselle
(technicien et
preneur de son au studio 12 de Radio-Canada)
Stéphane
Morency (technicien et preneur
de son au studio Karisma)
Ian
Terry (technicien et preneur de son au
studio Tempo)
Gilles
Valiquette
(fondateur du collège
MusiTechnic, musicien,
réalisateur, technicien et preneur de son,
ex-président de la SOCAN)
André
White
(technicien et preneur de son au studio Saint-Urbain)
|
Martin Cazes
(technicien, monteur et
directeur du studio Marko à Montréal)
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(anecdotes)
Passage
effacé d´une scène avec un bruitage complexe
(1´09’’) – Martin Cazes, enregistré en 2006
«Je me rappelle, je m´occupais
encore à faire des
transferts à ce moment-là.
On était
dans une situation un peu complexe, parce que c´était une
coproduction avec
l´Angleterre. Le montage sonore avait été fait
là-bas. On recevait tout sur un
certain format. On avait (retransféré) ici. Les bruitages
étaient faits ici.
Puis en Europe, ils travaillaient en PAL, qui est un autre format
vidéo. J´ai
reçu le matériel qui venait du bruitage.
C´était une scène qui était très
compliquée. Je me suis trompé de bouton. J´ai
effacé environ cinq minutes d´une
scène qui avait été très complexe à
faire en bruitage. J´ai appelé mes amis du
bruitage pour dire : «Il m´est arrivé un petit
problème. Il faudrait
refaire la scène». C´est
une scène qui
avait fait beaucoup de dégâts dans le studio à
cause de l´eau qu´on lance. «-
Bon, OK. C´est correct. On va la refaire». Ils avaient
repris la scène. Ils
avaient travaillé encore beaucoup. Des scènes comme
ça, ça peut prendre une
demi-journée à faire. On arrive en mix, le
réalisateur dit au mixeur :
«Écoute, cette scène-là, on va la jouer,
puis ça va être juste de la musique
(Rires).»
Alain Chénier
(technicien et preneur de
son au studio 12 de Radio-Canada)
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(anecdotes)
Utilisation
accidentelle d´une sonnerie d´entracte (47’’) –
Alain Chénier, enregistré en 2006
«J´étais
assistant dans ces années-là. Je
commençais à Radio-Canada. Radio-Canada avait dans ces
années-là, des studios
en permanence dans des endroits comme la salle Claude-Champagne. On
enregistrait un concert à la salle Vincent-d´Indy. On
arrive là. Bing Bang, on s´installe. «Ah! Notre
ampli pour le
haut-parleur est brisé. C´est pas grave. Il y en a un
juste en haut qui sert
pas à la salle Claude-Champagne». Je vais le chercher. Sur
place, il y a
l´appartement du concierge qui s´occupe de la salle. La
façon d´appeler cette
personne, c´est que tu montes à la salle et tu presses sur
le buzzer (qui
appelle les gens à l´entracte). Puis tu attends cinq
minutes. D´un seul pas, je
rentre et je fais Bip!… BIP! Là, j´entends des pas dans le
couloir. Il y avait
un concert. La salle était pleine. Moi, écoute,
j´aurais pu passer entre les
tuiles du plancher.»
Robert Langlois
(technicien
et preneur de son au studio 270 à Montréal)
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(anecdotes)
Inversion
du ruban lors du montage (28’’) – Robert
Langlois, enregistré en 2006
«Dans
le temps de l´ancienne technologie, quand on
montait sur du quart de pouce, c´était assez laborieux.
On écoutait, on coupait le
ruban, on se le mettait autour du cou, puis on recollait plus loin… Il
fallait
aller vite. C´était fatigant. Il fallait identifier des
petits bouts de ruban.
Puis évidemment arriva ce qui devait arriver. Je fais ma copie.
La personne
m´appelle, puis elle me dit : «Ouais, c´est bien
l´fun quand je chante, ça
fait : bonjour, youptouptoup! da da da!…». J´en ai
collé une couple de fois
à l´envers comme ça.»
Jean-Pierre Joutel
(preneur de son et
mixeur aux studios de l´Office national du film à
Montréal)
Mixeur aux prises
avec l´indécision de certains réalisateurs
(47’’) – Jean-Pierre Joutel, enregistré en 2006
«Je
dois dire que bien souvent, les mixages se
passaient très bien. Un exemple, Denys Arcand,
c´était une personne fantastique
pour qui mixer, parce que, premièrement, c´est
extrêmement facile de
communiquer avec lui. On sait ce qu´il veut. Lui aussi. Et il
sait le
communiquer. Bien souvent, les problèmes auxquels j´ai
fait face, c´est que le
réalisateur n´était pas totalement sûr de ce
qu´il voulait, et / ou, il
n´arrivait pas à l´exprimer. Des fois, il fallait
réellement aller chercher
tout ça. La pire des réponses c´est quand tu
essayais quelque chose et tu
disais : «Est-ce que ça va, c´est bon comme
ça? - Ouais». Alors ça là… Moi
je préférais quelqu´un qui dit : «Non,
ce n´est pas du tout ça que je
veux». Parce que là, on peut se diriger carrément
autre part.»
David P. Leonard
(technicien et preneur
de son, directeur et fondateur de l´Institut Trebas à
Montréal)
Enregistrement
en direct avec plusieurs musiciens sur la même piste
impliquant un mixage en temps réel (56’’) – David P.
Leonard, enregistré en 2006
«On
jouait un jingle de 30 secondes live. C´est une
expérience que les étudiants actuels qui peuvent
travailler en overdub, ne
comprennent pas… comment on fait, live, avec l´orchestre.
Même à New York,
quand j´ai travaillé avec des groupes de Phil Spector ou
avec Tina Turner, ou
de Jive Five, on avait 15 à 25 musiciens dans le studio, live.
On n´avait pas
24 pistes, mais on avait une douzaine de microphones,
mélangés sur deux pistes,
quelques années plus tard, trois pistes. On devait créer
le bon mix quand les
musiciens étaient là. Parce qu´après, on ne
pouvait pas changer la balance si
on a une douzaine de musiciens sur la même piste. On ne pouvait
pas diviser…
You had to have good ears (il fallait avoir de bonnes oreilles).»
Émile
Lépine
(graveur et technicien
responsable du matriçage (mastering) chez London, chez SNB et
chez RSB à
Montréal)
Double inversion d´une piste
hors phase (59’’)
– Émile Lépine, enregistré en 2006
«C´est
un artiste connu
qui ouvrait un studio quatre pistes. Pour vérifier l´azimuth, le
parallélisme de la tête entre les côtés A et
B, on ajustait une petite vis pour que la tête soit au maximum
des hautes
fréquences, en supposant que les fréquences sont bien en
phase. Une chose qu´il
ne savait pas, c´est qu´une de ces pistes, une seule de ces
pistes, était
inversée, hors phase. Mais on ne s´en apercevait pas trop
en l´écoutant. En
mettant ensemble ces bandes deux pouces en monophonie, le chanteur est
disparu,
parce qu´une des pistes du chanteur était hors phase.
J´ai téléphoné au
producteur. Je lui ai dit : «Écoute, l´une de
tes pistes dans ton
multipiste est en inverse». Pendant ce temps-là,
l´ingénieur du son me
téléphone et me dit : «Comment est ma
bande». Là, je lui dis la même chose.
J´aurais jamais dû. J´aurais dû le dire
à une personne. Le producteur est allé
en studio et a changé la piste. L´ingénieur, lui, a
changé l´autre piste sur le
côté. Ce qui fait qu´on est revenu au même
point. L´inverse était inversé.»
Problèmes
de sibilance tenaces (36’’)
– Émile Lépine, enregistré en 2006
«On
parlait de [la difficulté de graver les]
sibilances. Un artiste connu, est arrivé, qui traduisait des
chansons américaines. Il
enregistrait Si tu
savais… SSSSi tu SSSsavais. Le S, je n´ai jamais, jamais
été capable de le
graver. Le pauvre artiste a dû retourner en studio. Le producteur
lui disait
attention au SSSSi. Il a eu beau recommencer, le disque n´est pas
sorti comme il
l´aurait voulu, mais on avait pas le choix. On ne pouvait pas
graver le fameux S.»
Jean-Pierre
Loiselle
(technicien et
preneur de son au studio 12 de Radio-Canada à Montréal)
Positionnement
aléatoire des microphones
(1´22’’) – Jean-Pierre Loiselle, enregistré en 2006
«Il
y avait des preneurs de son [de Radio-Canada]
qui faisaient un enregistrement d´orgue. Il y avait une messe.
Ils sont venus
faire l´installation de la console. Il fallait faire ça
avant le dîner. Les
preneurs de son avaient installé les microphones sur une perche,
pour
enregistrer de l´orgue. Puis, ça avait été
placé derrière le chœur en arrière
de l´église pour ne pas que ça nuise pour la messe.
Les preneurs de son sont
allés dîner. Ils sont revenus. Il y a eu probablement une
mésentente entre
l´assistant et le preneur de son. L´assistant était
supposé revenir pour
replacer les microphones à la bonne place parce que
l´organiste arrivait pour
faire la répétition, et ensuite l´enregistrement.
Il commence à jouer, puis on
supposait que les microphones avaient été placés
à l´endroit traditionnel. Ils
avaient été laissés derrière. On n'aurait
jamais placé les micros là. Ils
écoutaient puis le son était très bon, même
exceptionnel. C´était un endroit où
le preneur de son allait assez souvent. Il dit : «Vraiment
aujourd´hui, je
ne sais pas ce qui se passe». L´assistant preneur de son le
regarde et lui
dit : «Sais-tu où ils sont tes micros, ils sont
encore accotés sur le mur
derrière l´autel». Il n´en revenait pas. On
aurait pu les laisser là. C´est une
anecdote [qui prouve que] souvent, il y a des règles, mais
ça ne veut pas dire
que c´est le seul endroit pour une bonne prise de son. Ce
n´est pas absolu,
mais c´est sûr qu´on ne peut pas se permettre de
chercher pendant des heures.
On ne peut pas demander à l´organiste de jouer pendant
deux heures pour essayer
de trouver un coin spécial.»
Stéphane
Morency
(technicien et preneur
de son au studio Karisma à Montréal)
Test
de son fait en catastrophe
(1´18’’) – Stéphane
Morency, enregistré en 2006
«Je voulais
être armé
parce que je m´en allais à la guerre. Faire le son dans
des salles de
spectacles à la grandeur du pays, dans les petits bars, tout
partout, ce n´est
pas simple. On
est tout le temps à la merci de l´acoustique et de
l´équipement qu´on
a. Si on a au moins une couple d´outils pour se remettre sur
pied… L´artiste
est aussi bon que ce qu´il va entendre dans son moniteur.
S´il est indisposé
toute la soirée parce qu´il entend tout le temps un ring
ou un feedback, ou il
ne s´entend pas parce que les moniteurs n´ont pas
été bien calibrés, parce que
ça n´a pas été bien fait, ça
été fait juste à l´oreille… C´est des
mathématiques, l´acoustique, alors ça prend des
représentations graphiques
précises pour pouvoir en peu de temps faire le maximum avec ce
qu´on a. C´est
toujours stressant un show, surtout quand c´est juste un soir. Tu
voyages, tu
arrives, tu t´installes. L´équipement fait
défaut. T´as pas eu le temps de
faire ta balance de son. On ne peut pas faire un show, un, deux, trois,
Go.
Quoique
c´est déjà arrivé, faire des balances
pendant la première pièce. Le show
commence, puis tu retombes sur tes pattes. Si tu as de
l´expérience, tu
retombes sur tes pattes assez vite. Tout est interrelié. La
performance de
l´artiste est la base; nous autres, on est juste des accessoires,
pour que le
public puisse apprécier la performance de l´artiste
qu´il aime. Si cet
artiste n'est pas à l´aise, toute la raison
d´être de la soirée est gâchée.»
Ian Terry
(technicien et preneur de son
au studio Tempo à Montréal)
Session
d´enregistrement coûteuse (1´20’’) – Ian Terry,
enregistré en 2006
«C´était
une séance d´enregistrement pour un
commercial où on avait plusieurs versions d´une
publicité à faire. Il y en a
une qui était plutôt classique. On avait une douzaine ou
une quinzaine de
cordes dans le studio qui jouaient une pièce acoustique pendant
30 secondes. Puis
on avait un section jazz avec les cuivres. On avait une version rock.
La job
d´un assistant, c´est de prendre soin de noter où
sont les prises sur le
compteur et de placer le ruban à la bonne place pour continuer
d´autres
enregistrements. On finit la version rock. On revient pour jouer la
pièce
classique, ça n´existe plus. Au lieu de noter et de faire
un reset
(positionnement) du compteur à zéro à chaque fois,
il est revenu au début. Donc
ceux de classique et de jazz n´existaient plus parce qu´on
a fait le rock par-dessus. Ça c´est le plus gros
désastre que
j´ai jamais eu. Évidemment, c´était
la faute de l´assistant, mais c´était ma
responsabilité. Donc, moi j´ai payé de
ma poche pour faire revenir les musiciens. C´était
à peu près dix fois plus que
ce que j´avais gagné pour la session.»
Gilles Valiquette
(auteur-compositeur-interprète, réalisateur, technicien
et preneur de son,
ex-président de la SOCAN, fondateur du collège
MusiTechnic à Montréal)
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(anecdotes)
Conseil douteux d´un
producteur à un groupe qui commence (53’’) - Gilles
Valiquette, enregistré en 2006
«Puis un
moment donné,
on a trouvé un producteur qui nous a fait un package deal
(forfait). Tu payais 500
dollars. Tu avais trois heures de studio. Il mixait tout ton truc. Il
t´imprimait 500 disques. Puis là il te donnait ça.
Le producteur, c´était
l´ancien chanteur des Habits jaunes.
Lui, il n´avait pas de studio. Il
agissait comme un genre d´agent. Il
s´occupait de tous les détails. Lui-même
n´avait rien comme outils. La seule
affaire qu´il nous a dit, c´est «de faire un chanson
niaiseuse. Ça va marcher.
Comme ça vous allez rentrer dans votre argent». J´ai
composé deux chansons
originales dont Chante et danse avec moi. C´était un
mauvais
choix parce ça ne nous représentait pas. Le son qui
était là-dessus, ça n´était
pas nous autres. C´était tellement mauvais que personne a
ramassé ça. La
session a été fait chez Stereo Sound avec un 4 pistes,
sur Côte–de-Liesse.»
Rencontre
ratée avec un bon producteur (1´22’’) - Gilles Valiquette,
enregistré en 2006
«J´étais
en studio. J´étais en train de faire mon
troisième album. J´essaies d´aller chercher le son
des chanteurs folk britanniques
de l´époque. On parle de John Martin, Fairport Convention,
des disques que moi
j´aime bien, Nick Drake. Alors, j´apporte ces
disques-là pour montrer un peu à
l´équipe ce que j´essaies de faire. On écoute
ça, puis on essaie des affaires.
Cette journée là, c´est laborieux. Tous ces disques
là, ils ont été réalisés
par une maison de production indépendante en Angleterre qui
s´appelle Witchseason. Le gars qui les a réalisés,
il s´appelle Joe
Boyd. Pendant qu´on est en
train de travailler, la secrétaire avertit que quelqu´un
voudrait visiter le
studio. On le laisse rentrer. Il est en complet avec la petite
mallette. Il me
serre la main et s´assoit en arrière pour nous regarder
travailler. Un moment
donné, il se lève pour demander l´autorisation de
prendre quelques photos. Il
revient me voir et me remercie en me saluant. Mon affaire, ça
marche toujours
pas. Deux heures plus tard, on prend une pause pour le souper. Je
demande à la
secrétaire : «C´est qui le gars qui est venu
tantôt?». Elle ne savait pas,
mais il avait laissé sa carte. C´était Joe Boyd, en
personne, c´était lui. Il y
avait le logo sur la carte de la maison de production. Ça
se peux-tu? Écoute
je voulais me donner des coups de poing.»
André White
(technicien et preneur de son au studio Saint-Urbain à
Montréal)
Enregistrement
avec Sonny Greenwich dans une ambiance peu inspirante
(1´58’’) – André White, enregistré en 2006
«Oui
j´ai enregistré [du
jazz], mais [l´expression jazz label], c´est une
contradiction de termes. Les
compagnies de jazz sont presque inexistantes et ils ne veulent pas
prendre de
chances sur les artistes, il n´y a pas d´argent.
- Ils vont
investir dans
du jazz pop ou édulcoré?
- Oui, ou faire
des
demandes de financement auprès du gouvernement. Il n´y a
pas d´argent. Pour moi
c´est mieux de faire quelque chose en indépendant.
[J´ai travaillé] avec Kevin
Dean, Sonny Greenwich, des jazzmen de Montréal et Toronto.
-
C´était intéressant de
travailler avec Sonny Greenwich?
- Ah oui! Il a une
différente façon de penser. Il est un gars spécial.
- En studio,
est-ce qu´il
était à l´aise?
- Ça,
c´était avec Justin
Time. Je pense que le processus n´était pas productif.
Nous avions un bon
ensemble mais je ne pense pas que l´ingénieur a fait une
bonne job. The producer was
not cooperative with musicians (Le producteur n´était
coopératif). Ça
été difficile à faire ce disque, I find (je
trouve). Ça aurait pu être beaucoup plus positif, et le
résultat musical aurait
été bien meilleur. But it was clear to me that the
producer and the engineer
didn´t really understand what we were doing at all (Il
m´est apparu clairement
que le producteur et l´ingénieur ne comprenaient pas
vraiment ce que les
musiciens voulaient faire). They
don´t understand that music. (Ils ne comprennent pas cette musique).
- Pour
résumer, les
producteurs n´ont pas été très
collaborateurs, alors que le projet aurait pu
aller plus loin…
-
Quand je fais quelque chose avec un artiste que je ne connais pas, je
me tais et j´essaies d´apprendre, j´essaies de
comprendre. Pendant le
processus, c´est possible de faire la traduction technique et
musicale [faire
le lien entre musique et technique], si l´ingénieur a
vraiment écouté.»